A Séglien. Ils ont marché dans les pas des Maquisards
Plus de 250 marcheurs ont traversé les champs entre Séglien et Guern samedi 18 juillet. | Ouest-France Pontivy
Samedi matin, plus de 250 marcheurs ont pris le départ pour 12 kilomètres entre Séglien et Guern (Morbihan) pour rendre hommage aux résistants Bretons.
Samedi, la commune de Séglien a organisé une marche de 12 km intitulée "Sur les pas du capitaine Deplante, du 4e SAS (Special Air Service) et des maquisards de 1944" pour rendre hommage aux résistants Bretons qui ont retenu les Allemands avant le débarquement en Normandie pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Un devoir de mémoire en marche
Le Ségliennais Dominique Le Morzadec, à l'origine du projet, a mis particulièrement en lumière deux acteurs importants de cette époque : le SAS Henri Deplante parachuté en France en juin 1944. Il a monté la base Grog du secteur de Pontivy après les défaites des maquis de Saint-Marcel en Morbihan et de Duault dans les Côtes-du-Nord (désormais Côtes-d'Armor). Et son agent de liaison, Marie Chamming's. Plus de 250 marcheurs, de tout âge, ont participé à cette randonnée commémorative entre Séglien et Guern, dont certains membres de la famille d'Henri Deplante et Marie Chamming's.
Laurence, Henri et Charles Deplante, accompagnés de leur épouse, sont également venus marcher samedi 18 juillet.
Ils entourent ici le maire de Séglien, Laurent Gavinet
C'est d'ailleurs Marie Chamming's, qui a ouvert la marche à bord d'une belle traction noire.
Une parfaite reconstitution
Pendant la reconstitution de la scène de parachutages, des avions ont survolé le champ dans lequel les participants s'étaient réunis. | Ouest-France
Ce sont les larmes aux yeux qu'ils ont assistés à une parfaite reconstitution au point de parachutages de Coët Rivalain, à quelques kilomètres de Séglien. Trois avions ont même survolé le champ ou s'étaient réunis tous les participants.
"Ça fait un drôle d'effet de se retrouver ici, dans un décor si bien fait, qu'on se croirait en 1944", a commenté Marie Chamming's, heureuse que l'on parle enfin de « son patron ». 71 ans après, Séglien se souvient.
"Cette marche était en parfait accord avec l'esprit d'Henri, a félicité Charles Deplante, l'un de ses neveux. Nous sommes tous des enfants des maquisards. Il y a un devoir d'urgence de transmettre cette histoire."