Jean LE DUIGOU
« Le pardon est passé depuis longtemps »
Jean LE DUIGOU a 87 ans. Il avait 19 ans quand son frère René a été fusillé par les allemands.
Digne et Fier, il est venu, hier, de QUERRIEN (Finistère) pour assister à l’hommage de la Nation à son frère disparu et 69 autres fusillés à la fosse de PORT LOUIS.
« René a été ramassé à QUERRIEN par les allemands, le 23 Mai 1944, avec deux autres de ses amis Résistants François HENRIOT et François Le GALLIC», se souvient-il.
Il a été interrogé par la Gestapo à QUIMPERLE. On pensait qu’il était parti pour l’Allemagne On a su plus tard qu’il avait été fusillé. On a su aussi, qu’avant de mourir, il avait appris que les alliés avaient débarqué ».
Jean était ému à l’issue de la cérémonie. Il a apprécié l’évocation de St Marcel et l’hommage de la République qui a été rendu.
Quel était le rôle de votre frère au sein de la Résistance ?
Je n’ai jamais été mis au courant, je sais juste que le chef de leur commando était de LANVENEGEN.
René Le DUIGOU avait arrêté ses études d’ingénieur, entamées à BEAUVAIS, pour entrer en lutte contre les allemands.
Tous les ans, Jean vient, seul ou avec quelques amis, se recueillir devant le Mémorial où figure le nom de son frère.
Hier, ils étaient un peu plus nombreux. « C’est bien, mais c’est une reconnaissance tardive. Il n’y a plus beaucoup de survivants de cette époque-là. C’est mieux que rien.
« Aujourd’hui, c’est le souvenir mais le pardon est passé depuis longtemps. »
Texte de Sophie PAITIER et Gwen RASTOLL