Décès de Louis Cortot Président National de l'ANACR
Décès de Louis Cortot : "Une grande perte pour la mémoire de la Résistance"
Message de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.
Officier de la Légion d'Honneur et fait Compagnon de la Libération, président de l’ANACR (Association nationale des anciens combattants de la Résistance), Louis Cortot vient de nous quitter et c'est une grande peine pour les communistes français. Entré en résistance à l'âge de 15 ans, Louis Cortot prend contact avec l’Organisation spéciale (OS) du Parti communiste et manifeste son désir de participer à l'action directe ; il commence par récupérer des armes, couper des lignes téléphoniques et distribuer des tracts. C’est dans l’usine dans laquelle il travaille qu’il confectionne les bombes qu’il va utiliser lors de ses missions. A 18 ans, il est un des responsables des FTP de la région parisienne, jouant tout au long de ses années de Résistance un rôle reconnu et essentiel. Le 11 novembre 1944, quelques mois après la Libération, il est décoré de la croix de la Libération par le général de Gaulle à l'Arc de Triomphe.
Militant politique, syndical, il fait toute sa carrière professionnelle dans la branche aéronautique chez Dassault. A la retraite, il continue à s'investir dans les combats de la mémoire de la Résistance. Chaque année, il contribue activement, avec les associations de résistants de toute la France, à l'organisation du concours national de la Résistance et de la déportation, auquel ont encore participé l’an dernier plusieurs dizaines de milliers d' élèves. Toujours présent, malgré son âge, dans toutes les grandes manifestations de commémoration, il s'est battu sans relâche pour que vive la mémoire de la Résistance, et qu'elle ne disparaisse pas des manuels scolaires. Ce passeur de la mémoire enrageait face aux positions du Président Sarkozy, et je me souviens en particulier de ses justes prises de positions contre l'abandon de l'histoire dans les programmes des terminales S.
Avec Louis Cortot, nous perdons un témoin majeur de ces années décisives de l'histoire de notre pays, un militant resté toujours fidèle à ses idéaux de jeunesse. Au nom des communistes, et en mon nom, je présente toutes nos condoléances, à la famille, aux proches, à ses compagnons, aux membres de l'ANACR