CONVOI PARTI DE COMPIÈGNE LE 6 JUILLET 1942 vers AUSCHWITZ

Ce convoi dit des “ 45.000 “ par les autres déportés du fait des immatriculations commençant par le N° 45157 données aux arrivants, était formé d’au moins 1.160 hommes majoritairement français, ( une soixantaine d’étrangers faisaient partie du convoi, pour la plupart, des Juifs réfugiés en France dans les années 30 ou des mineurs de Lorraine d'origine italienne ou polonaise), la plupart déportés comme “otages”, en mesure de répression suite à des actes de résistance commis par d’autres patriotes, politique des otages mise en place par les nazis sous la bannière de la lutte contre le «judéo-bolchevisme».

Ce convoi occupe une place particulière dans la déportation de répression. C'est le premier et le seul convoi de déportation dite de répression à quitter Compiègne pendant l’année 1942. De plus, c’est, avec le convoi de femmes du 24 janvier 1943 et celui des hommes du 27 avril 1944, un des seuls transports de déportation de répression à avoir pour destination Auschwitz-Birkenau. Il est enfin l'un des très rares transports partis de France qui mêle des prisonniers politiques et des juifs, environ 50 hommes restés à Compiègne après le départ des convois du 27 mars et du 5 juin 1942 pour Auschwitz.

1037 de ces hommes vont mourir ou disparaître dans les camps nazis . De tous les convois dits de répression, c’est celui qui a connu le taux de mortalité le plus élevé (89%).


A l’arrivée des “ 45.000" dans le camp le 8 juillet 1942, ordre était donné par la Gestapo du camp de leur appliquer le traitement “Nacht und Nebel ". Au bout de neuf mois de déportation, ils n’ étaient plus que 160 dont 27 pour ceux qui ont été transférés à BIRKENAU. Nombre d'entre eux ont été gazés après avoir été " sélectionnés comme inaptes aux travail ".

En mars et août 1943, les derniers 45.000 de Birkenau retournaient au camp central Auschwitz 1. A partir de l’été 1944, les allemands commençaient à évacuer le KL Auschwitz.

Les survivants des 45.000 furent transférés dans divers KL et notamment Gross Rosen, Sachsenhausen, Dachau ou Flossenburg.

Parmi ces otages, au moins 46 bretons, 8 originaires du Morbihan ou arrêtés dans ce département, 12 du Finistère, 14 des Côtes du Nord et 12 d’Ile et Vilaine, seuls sept d’entre eux reverront La France

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