d’ Ile et Vilaine:
Roger BATAILLE ( 45204) né le 16.02.1906 à St Malo, libéré le 29.04.1945, Marcel DESBIOT ( 45459) né le 10.12.1890 à Rennes décédé le 25.08.1942,( 52 ans) André FORGET ( 45551) né le 04.07.1893 à Redon décédé le 18.11.1942, ( 49 ans)
Augustin GASREL( 46325) né le 21.04.1894 à de Saint Lunaire décédé le 01.11.1942,( 48 ans) Constant LAUNAY ( 45731) né le 17.01.1898 à Guipry décédé le 10.08.1942,( 44 ans) Pierre LEJOP ( 4?) né le 26.04.1920 à Bain de Bretagne décédé le 10.09.1942,( 22 ans) Ange MACE ( 4?) né le 15.01.1894 à de Montauban décédé le 22.09.1942,( 48 ans)
François MALARD ( 45818) né le 16.11.1890 à Bonnemain décédé le 17.09.1942,( 52 ans) Jean MARETHEUX ( 45830) né le 13.02.1896 à Mézières décédé le 02.12.1942,( 46 ans) Pierre ORSATTI ( 45939) né le 26.04.1892 à Feins décédé le 23.08.1942,( 50 ans) Robert ROINE ( 4?) né le 12.01.1906 à Dinard décédé le 21.08.1942,( 36 ans)
Jean ROUAULT( 46076) né le 05.03.1893 à Rennes libéré le 14.04.1945,
Voici ce que nous savons de quelques parcours de ces résistants :
Raymond HERVÉ, né le 22 juillet 1908 à Trélazé ( 49), demeurait à Lorient où il était employé au Gaz de France à Lorient au moment de la déclaration de guerre.
Début août 1941, des ouvriers de l’entreprise protestaient contre des sanctions infligées à certains d’entre eux pour négligence dans le travail. Certains même adressaient une pétition au sous préfet pour protester contre ces mesures considérées comme injustifiées. Le 8 août, un ouvrier plaçait en court-circuit le moteur de secours de la salle des machines et le mettait hors d'état de fonctionner, acte de sabotage qui était renouvelé le 10 août. La direction de l’usine se plaignait auprès de la police qui entre le 12 et le 14 août 1941, arrêtaient deux ouvriers, Raymond Hervé et Robert Dhuy, connus pour leur appartenance au Parti Communiste.
Un arrêté d’internement était pris à leur encontre. Ils étaient conduits au camp de Choiseul, près d’Angers.
Raymond Hervé était libéré en septembre 1941. Mais dès la fin du mois d’octobre 1941, des gendarmes français venaient à nouveau l’arrêter à son domicile à la demande de Marnitz, chef du S.D pour le Morbihan et le Finistère. et le remettaient aux allemands.
Jugé à Vannes par un conseil de guerre allemand, pour constitution d'une cellule communiste à l'usine à gaz, ainsi que 4 autres militants, Raymond Hervé était condamné à 5 mois de prison qu’il effectuait à la maison d'arrêt de Saint-Brieuc, les quatre autres hommes à quatre mois. Raymond HERVE n’était pas libéré à l’issue de l’exécution de sa peine, mais déporté comme otage, N° matricule 45661.
Transféré le 9 Juillet 1942, sur Birkenau, alors annexe du camp d'Auschwitz, il y décédait le 23 septembre 1942: il avait 34 ans.
Nous ignorons ce qu’il est advenu de Robert Dhuy.
Alain LE LAY, né le 22.09.1909 à Plobannalec, avait été révoqué de son poste d’instituteur révoqué en 1938, puis était devenu secrétaire juridique à la mairie de Concarneau. Alain Le Lay, mobilisé en 1939, avait réussi avec deux autres soldats à échapper, en 1940, à l'encerclement de son régiment et avait repris son activité militante pour réorganiser le parti communiste clandestin dont il était devenu en 1941 responsable régional pour le Morbihan et le Nord- Finistère.
Pour ses activités, il était l’objet d’un mandat d’arrêt lancé contre lui par la préfecture du Finistère comme “ agent dangereux”.
Le 15 novembre 1941, alors qu’il se rendait à bicyclette à la gare de Landévant pour aller à un rendez-vous avec l'inter-régional Venise Gosnat, il était arrêté par un gendarme français, puis conduit à Quimper où il était remis aux Allemands. Ceux-ci le transféraient à Brest, à la prison du Bouguen. Envoyé au camp de Compiègne, il était déporté à Auschwitz matricule 45776, il y décédait, le 4 octobre 1942 : il avait 33 ans.
Maurice LE GALL, né le 26 janvier 1898 à Lorient, N° matricule 45767, (dont nous ignorons les causes de l’arrestation) faisait partie des survivants du camp d’Auschwitz. Transféré à Sachsenhausen puis au Kommando de Heinkel ( camp usine pour le constructeur d’avions Ernst Heinkel), et enfin au Kommando de Trebnitz ( camp situé en lisière de forêt pour des travaux de carrière): il est mort au cours du mois de mai 1945, dans un lieu non déterminé à ce jour: il avait 47 ans