Lieux mémoriels en Morbihan : B

BAUD au lieu-dit Poulmein :
Situé à environ 3,5 km au N.-O. de Baud, à proximité du village de Crann, le monument en hommage aux maquisards appartenant à l'organisation « National Maquis » qui, début 1944, avait regroupé en ces lieux quelques 25 résistants, a été érigé en 1965 à la mémoire de Alphonse Bouler ( 41 ans) Mathurin Henrio ( 14 ans), Emile Le Labourer ( 42 ans), Georges Lestréhan ( 20 ans), tués le 10 février 1944, Louis Avry, Charles Ihuello, tués le 3 mars 1944 à Lanvaudan, Pierre Ferrand, Guy Moizant, tués le 28 avril 1944 à Pluvigner. Une cérémonie est organisée annuellement à Baud, le 10 février, jour anniversaire de l'attaque du camp de Poulmein.

BELZ :

une plaque sur la maison natale de Léon Le Moullec, né le 13.10.1920, rappelle que ce patriote, membre du mouvement Libération Nord, arrêté à Paris, déporté le 15 juillet 1944, est mort à Woebblin le 2 mai 1945.

BERNÉ :

au lieu-dit Landordu : Situé en bordure de la route départementale n 782 près de Kernascléden en direction de Le Faouêt, le monument a été inauguré en 1947. En 1957, à environ 200 mètres à l'arrière du monument, dans un sous-bois aménagé par la municipalité, une stèle a été érigée sur les lieux même de la découverte du charnier. Là, le 6 juillet 1944, furent exécutés et enfouis dans une fosse, 16 résistants dont des jeunes gens pris les armes à la main à Langonnet et à Plouray: Yves Faucheur (22 ans), Roger Garnier (20 ans), Yves Henrion(24 ans), Joseph Marie Le Corre (23ans), François Le Guyader (32 ans) natif de Mellionnec, François Marie Le Roux, Antoine Marchica (29ans), Francis Mostade (20ans), René Nicolas (23 ans), Jean-Louis Poher ( 22 ans), mais aussi le gendarme Joseph Le Bourgès (43 ans), arrêté le 19 juin à Serent, et Joseph Palaric ( 50 ans), arrêté le 18 juin à Ploerdut, et quatre inconnus .
Chaque année, le 6 juillet s'il s'agit d'un dimanche ou le dimanche suivant si cette date correspond à un jour de semaine, une cérémonie patriotique et religieuse y est organisée.
Deux autres stèles sont également érigées sur cette commune, l’une au lieu-dit Kergaër à la mémoire de Jules Le Sauce, dit Julot ou le Rouquin, né le 06.06.1920 à Hennebont, tué le 7 juin 194
4 en cherchant à échapper à une patrouille allemande, la seconde à la Villeneuve - Zinsec, à la mémoire de Robert Grenet (16 ans), Louis Kervarec (17ans), Louis Robic (47ans), fusillés le 18 juillet 1944.

BIEUZY-LES-EAUX au lieu dit Rimaison :

Le 18 juillet 1944, après avoir été torturés pendant plusieurs jours, dans l'annexe du lycée de Pontivy, les résistants et F.F.L Alain Calloch de Kerillis, SAS, alias « Richard Skinner », André Cauvin, Louis Claustre, Jean Fleuriot, Emile Le Berre, François Le Pavec, Pierre Mourisset, Maurice Penhard, Jean Pessis alias « Grey » Robert Rouillé et deux inconnus, étaient exécutés, à l'écart de la route départementale n 156 reliant Pontivy à Bieuzy-les-Eaux, à quelques centaines de mètres du village de Rimaison. Leurs corps mutilés ne furent découverts par hasard que 11 jours plus tard. En bordure de route un panneau indique l'accès au monument, érigé sur les lieux même du charnier. Chaque année, le 14 juillet, une cérémonie du souvenir y est organisée.

BILLIO :

une croix est élevée à l’endroit où fut abattu Lucien Bertho, né le 12.01.1924 à Cruguel, agent de liaison, lors d’une mission qu’il effectuait le 16 juin 1944.

BRANDIVY:

un monument est élevé à la mémoire de Roger Cheviller (37ans), Jean Jarno (18 ans), Lucien Penpenic (20 ans), Louis Roperch (25 ans), Jean Rouxel (22 ans), Paul Spégagne (19 ans), Marcel Sthile (21 ans) morts pour la France le 28 juin 1944.

BREHAN , l’ abbaye de Timadeuc.

Très tôt, l'abbaye de Timadeuc, située en plein coeur de la Bretagne, est entrée dans la Résistance. Dans le droit fil de leur engagement spirituel, l'aide à l'homme en détresse, les moines cisterciens avaient en effet, dès juillet 1940, accueilli et hébergé un soldat canadien blessé, qui fut par la suite embarqué par mer sur l'Angleterre pour reprendre le combat. Sous la direction du père abbé, Dom Dominique Nogues, agent Pl du réseau de Résistance Pat O'Leary , l'abbaye devint un centre de refuge, de réunion et même d'entraînement pour les patriotes et résistants, de recueil et de transit pour les combattants alliés traqués par les Allemands, en particulier les aviateurs abattus au-dessus de la région, que l'on évacuait ensuite sur les Côtes-d'Armor où ils étaient embarqués pour l’Angleterre. Le père Guenaël Thomas, rentré en juillet 1941 de captivité en Allemagne, qui était le cellérier — responsable de l'administration temporelle — du monastère, fut le principal organisateur de ces actions jusqu’à son arrestation par la Gestapo, le 14 juin 1943, lundi de Pentecôte. Lors d’une perquisition, les allemands avaient en effet découvert sous un tas de fagots une partie des armes récemment parachutées sur les terres de l'abbaye. Emprisonné, longuement et durement interrogé, le père Guenaël fut déporté vers Neuengamme où il mourut le 3 janvier 1945. Le père Gabriel Bourdier, sous-prieur en 1940, puis prieur à partir de 1943, continua l’action du père Guenaël aidé par le père Alain Christiaen jusqu’à la libération. Dom Dominique Nogues a été fait chevalier de la Légion d'honneur en 1953. Quant à l'abbaye de Timadeuc, elle est, par décret du 3 janvier 1946, titulaire de la Médaille de la Résistance, distinction rare pour une collectivité, et qui n'a été attribuée qu'à une seule autre communauté religieuse, celle des soeurs de Niederbronn, dans le Bas-Rhin.

BUBRY :

Dans le nouveau cimetière, une stèle inaugurée le 06/06/1998, en la mémoire de Raymond Guillemot, Joseph Le Mouël, Jean Mahé, Ferdinand Malardé du groupe F.T.P Vaillant Couturier, arrêtés le 10 décembre 1943, condamnés à mort le 17 février 1944, fusillés au Polygone de Vannes le 25 février 1944 ( voir l’article et leurs lettres sur notre site).
Au lieu dit Keryagunff : Sur le monument figurent les noms de Marie Gourlay « Dédée », Joséphine Kervinio « Martin », Anne-Marie Mathel « Jeanne », Anne -Marie Robic « Nénette», Georges Le Borgne « Serge », Désiré Le Douaron « Alphonse », membres de l'état-major F.T.P.F. du Morbihan, assassinés par les nazis le 26 juillet 1944. Tout d'abord érigée en 1950 sur les lieux même du massacre, la stèle a été déplacée en 1982 et reconstruite à quelques centaines de mètres de son lieu d'origine en bordure de la route départementale n
3 à 7 km de Bubry en direction de Guémené-sur-Scoff. Pour commémorer le 45e anniversaire de cette tragédie, une cérémonie a été organisée le 26 juillet 1989, en hommage surtout à l’action des femmes dans la Résistance d'où son nom de « Journée de la femme dans la Résistance ». Désormais la « Journée de la femme dans la Résistance » est célébrée en ce lieu tous les 26 juillet.

 

 

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