Les fusillés au Polygone de VANNES en 1944

A. AUDRAN ( 30 ans)

Emile BAUDET ( 24 ans)

A. BEYAN ( 22 ans)

L. BOUEDIC ( 21 ans)

Louis FABLET ( 34 ans)

H. GAUMONT ( 22 ans)

Jean GOUGAUD ( 20 ans)

Raymond GUILLEMOT ( 19 ans)

J. JARNO ( 22 ans)

François LANQUETIL ( 27 ans)

G. LE BEL ( 21 ans)

Louis LE BOUEDEC ( 24 ans)

A. LE BRIS ( 22 ans)

Joseph LE MOUEL ( 23 ans)

Roger LUCAS ( 19 ans)

Jean MAHE ( 23 ans)

François MALARDE ( 23 ans)

René PEDRONO ( 25 ans)

Jean ROBIC ( 20 ans)

M. TANGUY ( 18 ans)

François TELLIER ( 23 ans)

A. VERNON ( 18 ans)

et 6 inconnus

Fusillés le 21 février :

Arrêtés le 22 septembre 1943 suite à un cambriolage commis par deux jeunes malfrats qui s’étaient faits passer pour des résistants, et livrés à la police allemande par un commandant de la Gendarmerie de Pontivy, René PÉDRONO et Roger LUCAS étaient condamnés à mort. René Pédrono écrivait la lettre suivante à ses parents :

Lundi, 21 février 1944

Maman, frères et soeur chéris,

Ayez beaucoup de courage, quand vous recevrez cette lettre je n'existerai plus. J'ai été condamné à mort ainsi que mes camarades dont Lucas. N'ayez pas trop de chagrin ; je pars sans regrets. Je sais, Parents chéris, que ce sera dur au début mais l'oubli se fera vite et je meurs en héros puisque je suis fusillé par les Allemands.

Ma bien chère maman, je regrette tout ce que je t'ai fait souffrir mais s'il y a un paradis tu auras assez souffert pour avoir le droit d'y entrer. Tu embrasseras pour moi Georges, Yvonne et mes deux petites nièces, Grand-Père, Grand-mère, Tante Eugénie, Jackie et toute la famille et tu diras adieu à tous mes copains et tous mes amis.

Maman encore une fois ne te laisse pas abattre, il faut vivre pour les petits. Prends bien courage et dis-toi que ton fils est mort en brave, lui aussi, en regardant la mort bien en face. J'ai failli laisser mes os au Maroc, mais non, il était écrit que ce serait dans le cimetière de Locminé que je reposerais. Donc Maman encore une fois, vis pour Jean, Thérèse et Maurice et gardez mon souvenir Maman, frères et soeur chéris.

Nous nous retrouverons là-haut, je vous serre sur mon coeur ainsi que mes deux petites nièces. Votre fils et frère, je vous embrasse encore une fois.

René
J'espère que la capitaine de gendarmerie de Pontivy payera ses crimes.


Fusillés le 25 février :

Le 10 décembre 1943, informé que des jeunes gens du groupe Vaillant-Couturier se cachaient dans une bâtisse abandonnée, au milieu de la lande de Malguénac, un chef de la brigade de gendarmerie de Pontivy, faisait procéder à l’ arrestation d’André LE MOUËL devenu chef du groupe, André COJAN, Raymond GUILLEMOT, André LE GARREC, Joseph LE MOUËL, Jean MAHÉ, Ferdinand MALARDÉ, et Jean ROBIC, tous originaires de la région de BUBRY, et les livrait aux Allemands dès le lendemain.

A l’occasion d’une perquisition à Bubry pour trouver Emile Le Carrer et René Jehanno, dirigeants des F.T.P, André Le Mouël, frère de Joseph, parvenait à s’échapper : tous les autres, à l'exception d'André Le Garrec et d'André Cojan dont la peine était commuée, étaient condamnés à mort le 17 février 1944 pour sabotages de voies ferrées, et fusillés le 25 février 1944, au polygone de Vannes

Fusillé le 23 mars :
François LANQUETIL originaire d'Inguiniel, a été arrêté lors d'une rafle et fusillé le 23 mars
1944 à Vannes pour sabotage de voies ferrées.
Voici la lettre que
François Lanquetil écrivait à son père :

Vannes, le 23 mars 1944

Cher papa,

Je t’ écris ces derniers mots de ma prison. Quand tu recevras cette lettre, je ne vivrai plus, mais je meurs courageusement puisque c’est pour mon idéal de liberté et toi ne te fais pas trop de chagrin. Vas avec Henri pendant quelque temps. Tu demanderas mes livres et mon cahier de chansons à la Veuve Névé et tu les remettras à Colette et Annie, mes filleules à qui tu demanderas de ne pas m’oublier trop vite.

Embrasse toute la famille pour moi. Ton fils qui t’a toujours aimé.

François

Fusillé le 21 avril :

Pris dans une rafle, Louis LE BOUËDEC, jeune réfractaire au S.T.O, ayant rejoint le groupe des F.T.P de Bubry, était trouvé porteur d’une arme et condamné à mort Voici la lettre que Louis Le Bouëdec écrivait à ses parents :

Bien chers parents,

le 5 avril 1944

Je vous écris ces lignes pour vous dire que je suis condamné à mort. Je m’y attendais et saurai mourir en brave.

Soyez courageux, ma dernière pensée sera pour vous.
Je ne mourrai pas en “terroriste ” mais en vrai patriote et mon dernier cri sera: “ Vive la France” !


Fusillé le 26 mai :

Le 28 février 1944, Louis FABLET, originaire de Remungol avait pour mission d’exécuter une personne qui était suspectée d’avoir dénoncé des résistants. Il tirait quatre balles dans la direction de cette personne, mais ne parvenait pas à l’atteindre. Arrêté, il était condamné à mort et fusillé le 26 mai 1944.

Fusillés le 2 juillet :
Après la dispersion de Saint-Marcel, les Allemands poursuivaient la recherche des parachutistes et des patriotes, de Malestroit à Saint Jean-Brévelay et de Josselin à Questembert.....
Les recherches des
patrouilles et les perquisitions n'aboutissant pas aux résultats escomptés, les Allemands entreprenaient des actions plus méthodiques et d'une plus vaste envergure.

Le 24 juin, à 5 h du matin, une section de Géorgiens, que commandait un sous-officier allemand, opérait une rafle à Molac et Pleucadeuc. Une dizaine de jeunes gens étaient arrêtés et emmenés à La Nouette pour interrogatoire . Parmi eux, plusieurs avaient effectivement participé au combat du 18 juin comme François TELLIER. En revanche Emile BAUDET, venu la veille, de La Chapelle-des-Marais (Loire-Inférieure) passer deux jours chez un ami, était aussi arrêté et fusillé avec François Tellier, le frère de ce dernier Marcel Tellier et cinq autres maquisards étaient massacrés à Penthièvre le 13 juillet.

Fusillé le 15 juillet :

Le 7 mai, deux groupes du I er bataillon des F. F.I, compagnie Ferré, venaient de saboter la voie à 2 h30, près d'Elven, lorsqu'ils étaient attaqués par une patrouille de six feldgendarmes. Ceux-ci blessaient et faisaient prisonnier Jean GOUGAUD, originaire de Vannes. Celui-ci était fusillé le 15 juillet.

Liste de fusillés établie selon les noms figurant sur la stèle du champ de tir à Saint Avé et les informations contenues dans l’ouvrage de Roger LE ROUX Le Morbihan en guerre

Si vous pouvez nous donner des informations complémentaires sur les dates et les causes des arrestations de personnes fusillées ci-dessus énumérées, merci de prendre contact avec nous à l'adresse mail suivante :
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