Principaux signes distinctifs des Déportés

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La Déportation

 

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Quelques repères sur le développement des camps de concentration :

Sur la mise en place de la terreur nazie

1923 putsch manqué d’Hitler à Munich qui écritMein Kampf en prison 1933
30 janvier. Hitler est nommé Chancelier du Reich

4 février les manifestations hostiles au régime sont interdites 27 février Incendie du Reichstag et chasse aux adversaires du nazisme dont une dizaine de milliers sont arrêtés, surtout des communistes.

28 février est publié le Décret « Pour la défense du peuple et de l'État» (dit aussi Décret sur l'incendie du Reichstag) qui supprime toutes garanties constitutionnelles, crée la procédure de Schutzhaft ou détention de protection, statut qui sera celui des détenus "politiques" en camps de concentration - Konzentrationslager,ou K.Z, appliquée dans quatre types de lieux de détentions : les K.L. d'État sous contrôle d'une police auxiliaire (Hilfspolizei), S.A. ou S.S.; les K.L. de Lânder sous contrôle étatique; les K.L. propres aux formations du N.S.D.A.P., S.A. ou S.S.

23 mars Hitler obtient les pleins pouvoirs du nouveau Reichstag . La République est abolie
26 avril création de la Gestapo, 10 mai : autodafé des livres des auteurs jugés impurs par les nazis

1934:
30 juin Nuit des Longs couteaux : les SS éliminent les SA et prennent la direction du système concentrationnaire;

1935
15 septembre sont promulguées les lois antisémites de Nuremberg (Lois pour la protection du sang et de l'honneur allemands) qui abandonnent la notion de "non-aryen" pour celle de juif. Les juifs perdent tous leurs droits politiques et les relations sexuelles avec des personnes "aryennes" leur sont interdites.
22 octobre est prise une circulaire du ministère de la Justice du Reich : la peine de mort doit être exécutée par décapitation à la hache ou à la guillotine, à moins que le gouvernement n'ordonne qu'elle soit appliquée par pendaison (peine infamante).

1937

12 juin Circulaire de Heydrich ( chef de la S.D) : les juifs "souilleurs de race" doivent être internés en K.L. Ils porteront un triangle jaune bordé d'un liseré noir.
Août : Début de l'internement systématique en K.L. "d'éléments nuisibles" à la communauté du peuple (asociaux, homosexuels, témoins de Jéhovah).
1938
13 mars Annexion de l’Autriche “l’Anschluss”
30 septembre Conférence de Munich Annexion des Sudètes ( Tchécoslovaquie)
9 novembre la Nuit de Cristal Arrestation de 30.000 juifs internés à Buchenwald, Dachau, Sachsenhausen


Dates de création des différents camps
( date d’évacuation ou de libération)

1933
17.02: camp d’Oranienburg ( 22.04.45) 17.03: camp de Dachau ( 29.04.45)

1936 12.07: camp de Sachsenhausen( 22.04.45) 1937
16.08: camp de Buchenwald( 11.04.45)

1938
Mai: camp de Flossenburg ( 23.04.45)
Juillet: camp de Mauthausen ( 05.05.45) Décembre:camp de Ravensbruck ( 30.04.45)

1939 Août: camp de Stutthof en Pologne ( 25.01.45) 1940
04.05: camp d’ Auschwitz ( 27.01.45)
04.06:
camp de Neuenganne (26.04.45)
194106.04: camps du Struthof et de Gross-Rosen ( 01.09.44 évacuation sur Dachau)
21.07: camp de Maidanek( évacuation 24.07.44) 03.12: Premiers gazages à Auschwitz
08.12: Début des exterminations à Chelmno 29.12: décision d’effectuer des expériences “médicales” sur déportés
1942
30.01: Première chambre à gaz à Birkenau
17.03: Début des exterminations à Belzec
Mai:
Début des exterminations à Sobidor
23.07: Début des exterminations à Treblinka 1943
Février:
camp de Bergen-Belsen ( 15.04.45) Septembre: camp de Dora (11.04.45)
Avril à Mai: Révolte et écrasement du ghetto de Varsovie
Août révolte au camp de Treblinka,
Octobre révolte au camp de Sobibor
194402.08: gazage des tsiganes de Birkenau
07.10: révolte du Sonderkommando d’Auschwitz
26.11: Himmler donne l’ordre d’effacer les traces des centres d’extermination
1945
20.01: les SS font sauter les crématoires et les chambres à gaz de Birkenau l’évacuation des camps de “ l’Est” se poursuit entre le 11avril et le 8 mai 1945 les camps sont “libérés”.


1939 8 août :Circulaire de la Chancellerie du Reich : tous les détenus en Schutzhaft ne dépendent que de l'autorité de Himmler et non de celle du ministère de la Justice.

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31 août:
Provocation de Gleiwitz : des détenus de camp de concentration vêtus pour l'occasion d'uniformes polonais fournis par Canaris, chef del'Abwehr de la Wehrmacht, sont abattus sur la frontière, ce qui permet de fournir les "preuves" d'une attaque polonaise contre l'émetteur radio allemand de Gleiwitz.

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Le 1er septembre Le Reich attaque la Pologne le 3 septembre Le Royaume-Uni puis la France entrent en guerre contre le Reich.

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1940 9 avril : Invasion du Danemark et de la Norvège mai : Invasion de la Belgique, du Luxembourg juin : Invasion de la Hollande, de la France

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1941 Premier accord entre les SS et les industries allemandes ( IG Farben) pour disposer des déportés comme main d’oeuvre

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avril: Invasion de la Grèce et de la Yougoslavie 22 juin: Invasion de L’URSS

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7 décembre: Décret Nuit et Brouillard ( NN) 1942

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21 janvier: Conférence de Wannsee “ mise au point de la “ solution finale” de la question juive 12 novembre: Occupation de la zone sud de la France -------------------------------------------------------------
1943 janvier: Hitler ordonne l’internement et l’extermination des tsiganes

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1944 20 juillet: Hitler échappe à 1 attentat

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1945 30 avril : suicide de Hitler

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8 mai : Capitulation de l’Allemagne nazie


Pour l'ensemble des camps de concentration et de mise à mort le nombre total de victimes, de toutes nationalités et de toutes catégories confondues, se situerait probablement autour de 10 millions.

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Pour la France, les recherches les plus récentes fixeraient à 200 000 le nombre des déportés, dont environ 80 000 déportés dits « raciaux » au titre de la solution finale. Seuls 5000 déportés juifs et 30.000 déportés victimes de la répression contre la Résistance, ou otages, seraient rentrés vivants.

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Dans le Morbihan, sur 635 déportés, majoritairement des résistants ou des “ politiques”, soit 576 hommes et 59 femmes, 351 sont revenus chez eux ( soit 55%)à la libération.

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En revanche sur les 50 personnes juives du Morbihan, dont deux fillettes de 10 et 13 ans et deux adolescents de 16 et 17 ans, seulement 4, 2 hommes et 2 femmes, avaient survécu en 1945 ( d'après Roger Le Roux (Le Morbihan en Guerre), et 42 d’entre elles avaient péri à Auschwitz.

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Force est de constater que de nombreux résistants morts ou assassinés dans les camps nazis n’existent plus aujourd’hui pour la mémoire des générations d’après guerre que comme un nom accompagné d’un numéro de matricule et d’un lieu et d’une date de décès sur les listes “informatisées, des divers livres “ mémoriaux”.

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Aussi, nous avons décidé d’utiliser notre site, d’une part, pour reconstituer année par année, la liste des convois dans lesquels sont parti(e)s les déporté(e)s originaires du Morbihan, retracer le parcours de ces derniers dans les camps, d’autre part, pour inviter nos lecteurs à nous communiquer tous renseignements, copie de documents permettant de préciser ou déterminer quand, où et pourquoi ces patriotes ont été arrêtés et déportés.


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Le massacre des innocents

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Récit de DUTOT sur Anna STADLER

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Anna STADLER
une allemande au secours des déportes

 

Extraits du Livre" Du pain entre les rails" écrit par Louis DUTOT, aumônier dans un stalag en Allemagne, à partir des témoignages de déportes affectes dans l'un des Kommandos extérieurs du KL DACHAU , à Neu-Offingen.


"Derrière les traverses, vous trouverez du pain"

Les déportes dressent l'oreille.

Deux femmes allemandes passent tout près de la voie ferrée ou ils travaillent. C'est l'une d'elles qui, sans tourner la tête, a parlé.

Le gardien tout proche n'a pas prêté attention. II ne comprend pas Ie français. Pour lui, les femmes bavardent entre elles.


Sans en avoir l'air, tout en remuant pelle et pioche, les détenus se rapprochent du tas de traverses. Oui, le pain est là... Un coup d'oeil vers Ie gardien. Les tartines disparaissent vivement dans les poches.


Les jours suivants, Ie miracle (car c'en est un pour ces ventres affames), Ie miracle se reproduit.

Alertes, les détenus, tout en travaillant, découvrent glissés contre les rails, cachés sous les traverses ou les buissons, des morceaux de pain, du saucisson, des cigarettes.


Ceci se passe en 1943, en Bavière, à la gare de Gundelfmgen. Les déportés travaillent à la réfection des voies. Le travail est pénible pour des hommes sous-alimentés. II faut tasser le ballast, porter des traverses, creuser des canalisations ou des cibles seront enterrés, décharger des wagons de cailloux ...

Ces prisonniers viennent de Neuoffmgen, qui se trouve a 7 kilomètres de lao ils sont transportés par Ie train et travaillent sur une portion de voie, d'environ 50 kilomètres sur la ligne de Giinzburg à Donauworth.

Le kommando de déportés, composé seulement de deux baraques, est situé au bord d'une forêt à 200 mètres du Danube. Pour eux, ce n'est pas le « beau Danube bleu» . Neuoffmgen est une annexe de Augsburg, qui dépend du sinistre Dachau, hantise de ces hommes.

Dachau, c'est la menace que font sans cesse peser sur leur tête, les trois gardiens. A leur tête, un sous-officier du genre plutôt hystérique. II est assiste d'une brute, toujours prête à rudoyer et à frapper. Le troisième est juste et bon. Mais son influence est minime.

Les deux premiers se plaisent à châtier les prisonniers qui ont contrevenu au règlement ou déplu pour une raison insignifiante. La punition courante : attacher Ie prisonnier toute la nuit, en chemise, à un poteau de la baraque, quelle que soit la saison.

Pour renforcer la surveillance pendant la journée, une dizaine de gardiens de la police des chemins de fer. Deux ingénieurs de la Reichbahn viennent contrôler les travaux.
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Les journées sont longues. Les détenus manient la pelle, apportent du gravier, déplacent de la terre. Pas très vite. Le voudraient-ils qu'ils ne Ie pourraient pas. Souvent la gamelle de midi n'est servie qu'à une heure, deux heures de l'après-midi.

L'ersatz-cafe de 7 heures est loin. Aussi quelle aubaine que ces tartines de pain, vite mangées en cachette, qui remontent à la fois Ie physique et Ie moral.

Mais qui vient ainsi les déposer sur Ie chantier des l'aube ? Sont-ce ces femmes entrevues Ie long de la voie ? Le risque est grand. II peut y aller pour elles de la déportation.

La bienfaitrice cachée, c'est Anna Stadler, une femme intrépide, qui habite Gundelfmgen, petite ville de 5.000 habitants. Elle appartient à une vieille et notable famille du pays, propriétaire d'une importante scierie et d'une grosse ferme. Elle a alors 45 ans.

Petite fille, sa joie était de secourir les malheureux. Elle désirait devenir religieuse. Mais la Congrégation ou elle se présenta dut la refuser a cause d'un état de santé fragile. Et puis, ajoutait-on, «elle est trop sensible pour pouvoir vivre, sa vie durant, au contact de la maladie et de la misère » ...

..... Anna était toujours prête a apporter son aide a ceux qui étaient malheureux ou persécutes.

Faut-il s'étonner des lors que lorsqu'elle connut la misère des déportes de Neuoffmgen, elle n'eut plus qu'un désir : les secourir. Mais comment? Apporter et cacher des vivres sur Ie lieu de travail. L'idée est toute simple, mais héroïque, tant les dangers pour elle étaient grands!

Pourtant Anna trouva vite que c'était trop peu.

Cette âme, simple et droite, sut user de ruse.


En accord avec son beau-frère, Vinzenz Sailer qui dirige la scierie, elle allègue que celle-ci a besoin de bras. Et elle obtient du commandant du camp qu'il envoie par roulement quinze a vingt hommes y travailler Ie samedi après-midi.

C'est alors chaque semaine l'impossible qui se réalise ... Si la Gestapo avait appris ce qui se passait a la scierie Sailer! Apres quelques menus travaux, pour la forme, tandis que les gardiens étaient invites a déjeuner a la salle a manger avec les maitres de maison, les détenus étaient conduits dans des salles annexes du chantier.

Les Anglais dans un local ou ils étaient servis par l'une des nièces de Anna Stadler, Anni Sailer, qui parlait anglais, les Français regroupes dans un autre plus vaste ou se démenait

Tante Anna: « Vous ne venez pas ici, Messieurs, pour travailler, leur disait-elle, mais seulement pour manger. Servez-vous. » Quelle fête pour ces ventres affames devant la copieuse collation qui leur était servie !

Aidée de ses nièces, Anna Stadler profite de ce moment de repit pour remettre un peu en état les vêtements des prisonniers. C'est aussi l'occasion de les mettre au courant de la situation militaire exacte. Et ~a comptait autant que les gâteries pour ces hommes qui attendaient la libération avec tant d'impatience. Est-il nécessaire d'ajouter que les prisonniers repartaient les poches bien garnies en friandises et cigarettes.

Certain détenu anglais arrive a l'extreme limite de ses forces fut même sauve par une serie de piqures qui lui furent faites en cachette ces samedis après-midi.

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Bientôt Anna Stadler osa davantage. Ne se mit-elle pas en tête d'entrer a l'intérieur même du camp. Elle s'employa. L'ordinaire des soldats de l'arrière de la Wehrmacht dans les années 1943-1944 n'était pas très relevé.

Anna fait appel a la générosité de ses parents, de ses amis, commerçants et agriculteurs. Elle obtient vivres et cigarettes. Elle en donne une part - une petite part -aux gardiens. C'est Ie seul moyen pour elle de pouvoir pénétrer derrière les barbelés. Mais la plus grosse part va aux détenus.

Anna donne ses soins aux malades, elle fournit des vêtements neufs, rep are ceux qui sont en loques. Surtout, surtout, elle leur procure a tous - sans distinction de nationalité ou de religion - Ie réconfort Ie plus apprécie, celui d'une amitié attentive à leurs besoins

Cependant la vie d'Anna Stadler est en danger. La Gestapo veille. A plusieurs reprises, elle est sur Ie point d'être arrêtée. Mais son astuce a réussi. Les gardiens de Neuoffmgen ne peuvent la trahir sans se trahir eux - mêmes.

Le réseau de surveillance a beau se resserrer de plus en plus étroitement autour d'elle, elle n'en poursuit pas moins son action charitable.

Non seulement près des déportes de Neuoffmgen Et près de ceux qui sont les victimes choisies du nazisme. Pendant de longs mois, elle cache et nourrit une famille juive dans une cave de la scierie ...

Ce n'est pas seulement Anna, mais toute la famille Sailer qui faisait preuve de courage et de générosité .

Mais voici que la fin du régime honni approche. Avril 1945. Cela devient sérieux pour tous. La rage de la destruction de ceux qui se disent de la race des seigneurs ne connait plus de bornes. II faut que disparaissent les ennemis du régime. Anna devait plus que jamais se tenir sur ses gardes. Les détenus craignent Ie pire pour eux. ils n'ont pas tort.

Un soir, un des gardiens du camp, Werner, celui qui était bon et que Mlle Stadler avait gagné à sa cause (il avait même plusieurs fois porte du courrier pour des prisonniers), Werner surgit chez Anna pour lui annoncer que les 80 prisonniers doivent être Ie lendemain transférés a Dachau. Et Werner a un geste significatif.

C'est la « solution finale » qui les attend.

Anna n'insiste pas. II faut agir vite. A bicyclette, sans se laisser arrêter par Ie mitraillage de l'aviation américaine, elle court a la nuit tombante jusqu'au camp. Elle en connait les êtres, les habitudes. Elle s'approche des barbelés, elle jette son message a l'intérieur.

« Echappez-vous ,. demain, c'est Dachau. »

Ses feuillets de papier sont ramasses par les déportes. L'énergie du désespoir les rend inventifs.

Au cours de la nuit, plusieurs réussissent à fuir. Anna les attend. Elle en cache dans la cave, la grange, jusque dans sa propre chambre. Avec l'aide des religieuses, elle leur procure des vêtements civils. Quelques jours après, ils peuvent gagner les lignes américaines toutes proches.

Les autres furent conduits Ie lendemain par leurs gardiens jusqu'à la forteresse de Landsberg.

Mais l'arrivée rapide des Américains fit qu'ils n'allèrent plus loin et furent libérés presque aussitôt.

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C'est ainsi que - chose rarissime sans doute - tous les détenus d'un kommando de déportés purent rentrer sains et saufs en France et a Guernesey.

80 vies sauvées en grande partie parce qu'Anna Stadler les avait maintenues en bonne condition physique.

Aussi quelle joie pour elle, pour ses parents et ses amis lorsque, avant de partir pour la France, une dizaine de ces hommes fait irruption un beau matin chez elle pour leur dire: adieu et merci.

« Le plus beau jour de ma vie», dit -elle
Du pain entre les rails pages 15 a 24.

Le 14 juillet 1958, par M. Ie baron de Nerciat, Consul général de France it Munich remettait la croix de chevalier de la Légion d 'honneur fut remise it Anna Stadler.

Voici ce que répondit Anna Stadler a l'hommage que Ie Consul venait de lui rendre

«Ie ne suis qu'une simple et très insignifiante femme et je n'appartiens certainement pas it cette catégorie d'Allemands dont un poète a dit que les titres et les décorations étaient les moyens les plus susceptibles de les honorer.

Mon travail et mon champ d'actionn 'étaient et ne sont pas tels que j'eusse pu m 'attendre it recevoir une décoration nationale.

Si cependant j'ai pu faire du bien à quelqu'un, je ne l'ai toujours fait que sous l'impulsion du coeur et pour l'amour de Dieu .....

Ie manquerais cependant quelque peu de franchise si je n'avouais pas que, vraiment de tout coeur,je me réjouis de cette haute marque de distinction de la nation française que veut bien me décerner votre gouvernement. Je me réjouis, non pas parce que, du fait de la solennité de la remise de cette décoration, je
dois quitter l'ombre de ma modeste existence pour entrer dans la lumière de la publicité, mais bien plus parce que, par les modestes soins que j'ai eu la joie de prodiguer it de nombreux prisonniers et déportés français, j'ai pu un peu contribuer it sauver, vis-it-vis du peuple français viole et durement éprouvé par Hitler, un peu de l'honneur du nom allemand."
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